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Entrepreneuriat : Des aquarelles artisanales avec l’Oasis d’Orilim

Le 23/11/2021 0

Dans Artiste

Oriane Limousin est étudiante à la Fac d’art d’Amiens. Elle profite du 1er confinement pour se lancer dans la création de ses propres godets de peinture aquarelle, qu’elle commercialise désormais.

A seulement 21 ans, Oriane Limousin possède déjà sa micro-entreprise. L’étudiante en master d’arts plastiques vend dans toute la France des godets qu’elle fabrique à la main. Désœuvré après l’arrêt des cours lors du premier confinement de 2020, Oriane Limousin eut enfin « le temps » de « faire mes propres matériaux, pour les utiliser ». Elle débute une production artisanale dans son petit atelier aménagé par son père au dessus du garage familial. Rapidement, « à force de produire », elle se retrouve avec un surplus dont elle ne sait quoi faire. « Je ne peux pas faire un godet par un godet, je dois en faire au moins cinq ». Alors, elle a l’idée de les vendre. D’abord à ses camarades de promo et même « une de mes profs m’en a pris ». Il faut compter entre sept et neuf euros le godet.

L’étudiante fabrique de la peinture aquarelle à base de pigments français, de miel de l’îlot miel et de la gomme arabique. Le nectar des abeilles permet à la couleur de s’agripper au pinceau, « sinon c’est comme si on frottait un caillou ». La gomme arabique fondue permet de « lier le pigment à l’eau et de le fixer sur le papier ». Afin d’obtenir un godet rempli, il faut plusieurs couches de peinture. Pour cela, il faut broyer le liant et le pigment, pendant « 30 minutes à 2 heures » pour avoir une couche. Une fois séchée, la peinture peut tenir une année dans un petit godet.

Oriane Limousin confectionne des couleurs uniques, dont elle seule a le secret. Secret qu’elle conserve précieusement dans un cahier. L’apprenti chimiste a appris la recherche de couleur en autodidacte. En mélangeant plusieurs matières, Oriane Limousin réalise jusqu’à dix tests car « chaque pigment a son propre dosage, donc il ne réagit pas pareil ». Si elle s’amuse pendant la recherche de couleurs, elle préfère voir « le résultat sur papier ». L’étudiante touche à tout, s’adonne aussi bien au dessin à l’aquarelle, qu’à la sculpture et au digital painting.

 

L’Oasis d’Orilim est présent tous les mois au marché de Boulanger et de Warloy Baillon.

Julien Benesteau

Crédit photos : Elie Leber dicila.media

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