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Culture : « Dites-moi des choses tendres » de Cécile Hennerolles

Le 21/01/2022 0

Dans Culture

Dans son roman Dites-moi des choses tendres (Ed. Eyrolles), l’Amiénoise Cécile Hennerolles se penche sur l’épineuse question du sentiment amoureux à travers cinq parcours qu’elle entremêle adroitement.

Un roman choral qu’il n’est pas évident de commenter puisqu’aucun personnage du livre n’est jamais nommé ! Ils sont d’âges différents, unis par un lien familial et ont tous en commun d’être bousculés par l’amour à ce moment de leur vie. Cinq histoires sont ainsi racontées : celle du garçon dont le cœur bat pour Odessa, « la plus belle fille de l’école, toutes classes confondues », celle de la femme de trente-huit ans prise au piège d’une relation toxique, celle du couple qui fête ses cinquante ans d’union et dont l’amour est toujours intact, celle de l’autre couple, des quadragénaires dont le mariage prend l’eau après vingt ans de relation et trois enfants, et enfin, celle de deux jeunes célibataires qui font connaissance à la laverie après de douloureuses ruptures.

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Chaque chapitre est consacré à l’une ou l’autre de ces trajectoires, et il appartient au lecteur de découvrir, dès les premières lignes, de qui il va être question. L’exercice n’est pas laborieux, le livre est suffisamment bien construit pour que l’on ne s’y perde pas, mais ce parti-pris est original. Scénic, Tinder, garde alternée, free hugs ou sms, Dites-moi des choses tendres est ancré dans notre époque. Les titres des chapitres le sont également : Ceux qui habitent la même sorte de fêlure, Anomalie dans la supply chain, Jalouse, ou Ses cinquante-quatre grains de beauté ne manquent pas de faire sourire ou d’interpeller. Il faut préciser que l’autrice, qui a auparavant publié deux livres jeunesse, travaille dans le domaine de la communication en dehors de ses activités littéraires.

Dans une langue contemporaine teintée d’humour, Cécile Hennerolles prend le pouls de personnages qui nous ressemblent. Sans jugement, avec bienveillance, elle décortique leurs choix et les émotions qui les animent. Son roman, dont le titre renvoie à la chanson de Lucienne Boyer, Parlez-moi d’amour (1930), est une belle photographie de l’amour à tous les âges et dans tous ses états, du plus solide au plus balbutiant.

 

Alexandra Oury

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