Les premières semaines d’existence de ces jeunes chouettes de l’Oural ont donc été on ne peut plus tranquilles, à l’abri du bruit et des regards des visiteurs. Depuis la réouverture le 2 juin, la donne a forcément changé un peu, mais le principal est ailleurs. « Une réintroduction en milieu naturel, c’est une victoire et c’est même une première pour nous, sûrement pas la dernière ! » indique le chargé de communication du zoo d’Amiens. « On a l’habitude ici des élevages conservatoires, on élève en captivité des petits avec l’espoir qu’un jour ils puissent retrouver la liberté. On leur offre un plan B, un filet de sécurité. Et en parallèle, nous finançons des associations qui sanctuarisent des lieux dans le monde ou bien qui s’occupent d’espèces menacées ». Et le zoo d’Amiens devrait bientôt recevoir de chouettes nouvelles car la même association a déjà « pucé » (NDLR : équipé de puces électroniques) l’an dernier de jeunes animaux, ce qui permet de connaître leur localisation une fois lâchés dans la nature.
Léandre Leber et Vincent Delorme
Photos : Elie Leber – Dicilà